Le Bulot de la Baie de Granville bientôt reconnu en IGP
At 17/02/2017
Le Comité national en charge des IGP agroalimentaires de l’INAO a validé la reconnaissance en Indication géographique protégée (IGP) du « Bulot de la Baie de Granville », en vue de son enregistrement par la Commission européenne.
Ce mollusque gastéropode est reconnaissable en bouche par sa texture tendre et ses saveurs iodées, marines et de noisette. Sa coquille est souvent blonde. Elle peut également tendre vers des couleurs brunes à vert foncé lorsque sa surface est marquée d’algues.
Il est pêché en Baie de Granville, à l’ouest de la presqu’île du Cotentin. Cette zone littorale s’étend de la pointe de Goury, au nord à la pointe de Champeaux au sud. Elle est complétée à terre par une zone de débarquement composée de 45 communes littorales (voir carte au dos).
Au fil des années, les pêcheurs locaux ont développé un savoir-faire qui permet de récolter, de trier et de conserver les « Bulots de la Baie de Granville » tout en respectant leur qualité.
Le bulot est recueilli au casier, technique de pêche dite douce, qui permet de recueillir les mollusques sans stress, et de les remonter intègres et vivaces. Une fois à bord, il est trié, rincé et stocké dans des caisses ajourées appelées « grêles ». Par ailleurs, dans un but de préservation des ressources, les prises trop petites sont rejetées directement sur les zones de pêche.
La qualité (notamment la fraîcheur) est garantie par la maîtrise des délais tout au long de la chaîne.
L’espèce de bulots Buccinum undatum est issue de mers froides. Elle trouve en Baie de Granville les conditions propices à son développement, comme l’absence de fonds vaseux susceptibles de déprécier la qualité organoleptique du produit.
L’IGP est un signe européen qui assure au consommateur que le produit tire une ou plusieurs caractéristiques de son origine géographique. Son obtention permettrait de protéger la dénomination « Bulot de la Baie de Granville » dans toute l’Union européenne.
Données chiffrées (2016) :
- 40 pêcheurs ; 10 marayeurs ; 6 transformateurs-cuiseurs
- 1 criée
- Production estimée : 3000 à 4000 tonnes
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