Retour sur le 60e Salon International de l'agriculture

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Le 06/03/24

Du 24 février au 3 mars 2024, l’INAO a pris part à plusieurs séquences de la 60e édition du Salon International de l'Agriculture, véritable vitrine du secteur agricole français. L’institut a profité de l’événement pour promouvoir les signes officiels d’identification de la qualité et de l’origine (SIQO), mais aussi présenter ses missions et ses dernières études. Retour sur les temps forts du Salon.  

Signature du contrat d’objectifs et de performance (COP) 2024-2028 : un engagement renouvelé pour l'agriculture française sous SIQO

Signature du COP

Mardi 27 février 2024, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Philippe Brisebarre, président du Conseil permanent de l’INAO et Carole Ly, directrice de l’INAO ont signé ce document stratégique qui fixe les grandes orientations de l’INAO pour assurer ses missions de pilotage, de contrôle et de protection des signes officiels d’identification de qualité et de l’origine (SIQO). Aujourd’hui, les SIQO font face à des défis importants : complexification du marché, dérèglements climatiques, évolution des attentes sociétales, concurrence d’autres démarches de segmentation privées... Le COP 2024-2028 vise à répondre à ces problématiques.  

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Les enjeux de la protection des SIQO

Protection des IG

Mardi 27 février 2024, le service juridique et international de l’INAO est intervenu sur le stand du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire pour présenter les enjeux de la protection des indications géographiques (IG), avec un focus sur la France. Outil de valorisation mais aussi de protection, les IG créent un monopole collectif exclusif sur un nom, sous réserve d’un certain nombre de conditions, comme la reconnaissance d’une démarche collective, de conditions de protections strictes validées par l’État, et des contrôles réguliers réalisés par des organismes indépendants agréés. La conférence a permis de présenter des exemples concrets de contrefaçons et montrer les actions de protection mises en œuvre.

Une étude sur l'emploi et les SIQO

Mercredi 28 février 2024, une étude portant sur l'emploi et les SIQO a été présentée lors d'une conférence organisée au stand de FranceAgriMer par Olivier Catrou, responsable de la mission économie de l’INAO.  

L’étude a permis de présenter la création et le partage de la valeur ajoutée dans les filières sous SIQO, ainsi que leurs externalités et l’emploi qu’elles induisent, plus important en SIQO que sur des filières conventionnelles (Combien d’emplois directs sont associés aux SIQO ? Quels types d’exploitants ? Quel est le rôle des SIQO dans le maintien de l’emploi sur un territoire ?). La question de l’emploi agricole étant au cœur de multiples enjeux, la conférence a suscité de nombreux échanges avec le public.

Remise des prix du concours des pratiques agro-écologiques

Mercredi 28 février 2024, Marc Fesneau a remis les prix du concours des pratiques agroécologiques. Co-organisé par Chambres d’Agriculture France, l’AFAC-Agroforesteries, le Ministère chargé de l’Agriculture et en partenariat avec l’INAO, ce concours récompense l’équilibre agro-écologique obtenu par les agriculteurs ou les éleveurs sur leur exploitation. Parmi les différents lauréats, plusieurs producteurs d’AOP ont été récompensés. Au concours « Agroforesterie », Christian Nicolau (AOP Coteaux Varois en Provence) a été primé pour les implantations de haies dans son vignoble. Au concours des pratiques agro-écologiques, Sarah et Antoine Teillot (AOP Saint-Nectaire) ont également été récompensés.

Les filières ultramarines et les SIQO face au changement climatique

Jeudi 29 février 2024, une conférence-débat animée par Thierry Fabian, inspecteur national à l’INAO, a permis d’aborder l'impact du changement climatique sur les filières ultramarines sous SIQO. Cette conférence a souligné l'urgence de reconsidérer les pratiques en réponse aux défis climatiques. En effet, le secteur subit les conséquences du changement climatique, avec notamment une baisse significative des rendements en canne à sucre (diminution de 30% en 20 ans). De plus, les Indications Géographiques (IG), telles que les IGP et les AOP, dépendent fortement de leur aire géographique spécifique, qui est souvent limitée par des contraintes naturelles sévères. La conférence fut l’occasion de présenter de nouveaux outils pour permettre aux ODG de s'adapter de manière agile à ce nouvel environnement.